Le parfum de l’hellébore, Cathy Bonidan

Titre : Le parfum de l’helléboreCapture d’écran 2017-03-15 à 17.45.41.png
Auteur : Cathy Bonidan
Edition : La Martinière
Genre : feel good
Date de parution : janvier 2017
Nombre de pages : 304

RésuméDerrière les grilles du centre psychiatrique Falret, s’épanouissent les hellébores, ces fleurs dont on pensait qu’elles soignaient la folie. Est-ce le secret de Serge, le jardinier taciturne qui veille sur les lieux, pour calmer les crises de Gilles ? Toujours est-il que le petit garçon, autiste de onze ans, s’ouvre au monde en sa présence. Deux jeunes filles observent leur étrange et tendre manège, loin des grandes leçons des médecins du centre. Anne a dix-huit ans, c’est la nièce du directeur. Fuyant un passé compromettant, elle a coupé tout lien avec ses proches, si ce n’est sa meilleure amie, avec qui elle correspond en cachette. Elle se lie d’amitié avec Béatrice, malicieuse jeune fille de treize ans, qui toise son anorexie d’un œil moqueur, pensant garder le contrôle des choses. Mais rien ne va se passer comme prévu. Dans ce roman lumineux et plein d’espérance, les destins de chacun vont se croiser, entre légèreté et mélancolie. La vie réserve heureusement bien des surprises.

Avis : Une jolie surprise

Si je sais que j’aurais pu craquer devant ce si joli titre en librairie, la raison pour laquelle je me suis retrouvée avec le livre entre les mains est plus étonnante. C’est en effet en ouvrant la boîte aux lettres que ma mère a découvert qu’une de ses amies avait écrit un roman. Je n’ai pas pu résister longtemps devant cette jolie surprise ! Je préfère vous avouer qu’il sera difficile pour moi de vous donner l’avis le plus objectif sur ce roman. Néanmoins, je souhaite ici vous livrer mon ressenti à la lecture de cette histoire, avec le plus de lucidité possible.

L’histoire se déroule dans le milieu psychiatrique ; ce que j’ai trouvé très original. On a accès à la psychologie des personnages dont les destins s’entremêlent. L’anorexie et l’autisme font partie des troubles évoqués. Ces thèmes sont abordés de manière ni scientifique ni médical mais c’est ce qui rend peut-être ce récit plus humain. Le regard porté sur ces malades est très touchant. A mon sens, l’histoire est écrite avec finesse et intelligence.

Ce roman est divisé en deux parties. La première a un rythme assez lent puisqu’il s’agit d’une alternance entre des lettres et des pages de journal intime. Cette partie est essentielle pour bien comprendre la suite de l’histoire. La deuxième partie est plus dynamique. On a donc deux rythmes différents mais tout cet ensemble participe à l’élaboration de cette histoire savamment structurée.

Ce que j’ai surtout retenu de cette lecture, c’est l’optimisme des personnages. L’histoire est difficile voire émouvante mais on en ressort toujours gonflé par l’espoir. Cet optimisme est presque parfois trop présent à mon goût puisque j’ai trouvé que Sophie accédait vraiment très facilement et rapidement aux données dont elle avait besoin pour sa thèse. J’ai réussi à deviner petit à petit où elle voulait en venir mais ça ne m’a pas du tout dérangé. Cette remarque rejoint le petit reproche que je pourrais faire : ce livre est trop court ! Je l’ai dévoré en deux jours et j’aurais vraiment aimé pouvoir continuer le plaisir qu’a été cette lecture. Mais si je l’ai lu aussi vite, c’est aussi parce que le suspens est manié avec brio.

L’écriture a fini de me combler. Autrement dit, le style est à la fois accessible et poétique ! J’espère pouvoir encore découvrir d’autres textes de Cathy. Si on peut y déceler une certaine mélancolie, ce livre dégage un authentique bien-être malgré les dures épreuves traversées par les personnages.

Même sans connaître l’auteure, c’est un livre que j’aurais pu conseiller à un grand nombre de personne car il allie à la fois l’optimise et la simplicité du feel good tout en proposant une plume travaillée et un sujet palpitant.

Note : 15/20

Romanesquement vôtre,

Marion

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