Entre mes mains le bonheur se faufile, Agnès Martin-Lugand

Titre : Entre mes mains le bonheur se faufileEntre-mes-mains-le-bonheur-se-faufile.jpg
Auteur : Agnès Martin-Lugand
Edition : Pocket
Genre : feel good
Date de parution : 2015
Nombre de page : 288

Résumé : Iris a toujours été passionnée par la couture. Enfant déjà, elle dessinait ses propres modèles et les réalisait. Mais ses parents ne voyaient pas cette passion d’un bon œil et ont tout fait pour la décourager de poursuivre dans cette voie. Devenue aujourd’hui une jeune femme mariée, Iris étouffe dans cette vie provinciale qu’on lui a forgé et décide de tout faire pour réaliser sa vraie passion.

Avis : Une lecture très décevante

L’année dernière j’avais découvert Agnès Martin-Lugand par son livre Les gens heureux lisent et boivent du café, une lecture plutôt plaisante mais non marquante. Lorsque j’ai trouvé d’autres romans de cette auteure chez Emmaüs pour quatre sous, je les ai pris pour compléter ma collection d’histoires « sans prise de tête à lire en une après-midi ». 

Je n’attendais pas beaucoup de cette lecture, mais j’ai vraiment été déçue. J’ai trouvé le style de l’auteure sans intérêt. Ce n’est ni bien écrit ni vraiment mal écrit, c’est simplement sans intérêt.

Quant à l’histoire, elle se déroule beaucoup trop rapidement. Je me demande d’ailleurs comment Iris arrive à coudre des vêtements d’une qualité à faire pâlir de jalousie les grands couturiers en un rien de temps. De plus, l’intrigue et les relations entre les personnages sont prévisibles d’une manière flagrante. Certes, c’est souvent le cas pour les romans classés « feel good », mais j’avais ici une impression désagréable de « vu et revu ».

Cependant, ce qui m’a véritablement gêné, dès les premières pages, concerne la vision de la femme. Le personnage principal est un stéréotype des femmes des années 1950 alors qu’on est en 2017. Elle ne fait que culpabiliser : parce qu’elle découvre qu’elle a juste envie de vivre de sa passion ou encore parce qu’elle ressent enfin du désir pour quelqu’un. Iris se confond totalement à son rôle de presque femme au foyer qui fait la cuisine pour son mari médecin, doit accepter ses sauts d’humeur et absences répétées (justifiés parce que c’est le seul qui a un « vrai travail » !), ne met pas de décolletés ou de talons car cela ne plait pas à Monsieur.

Certaines femmes aujourd’hui sont peut-être restées bloquées aux années 1950, honteuses à l’idée de s’affirmer un jour tandis que d’autres s’épanouissent totalement par choix dans leur rôle de mère au foyer… Mais STOP ! Iris n’a que 30 ans, elle vit au XXIe siècle, et ne s’est jamais lancée dans la couture (sa passion depuis toujours) parce que ça ne plaisait pas aux parents et au mari. Alors je peux concevoir que ce genre de situation existe malheureusement encore aujourd’hui mais pour moi la narratrice (ou l’auteure ?) ne prenait pas assez de recul pour donner l’impression d’émettre une once de critique par rapport à ça.

Quand Iris décide de tout plaquer, son personnage ne m’a toujours pas convaincu. Certes, elle semble un peu plus libre à la fin du roman. Seulement, c’est pour mieux s’accrocher à un homme dont la fonction première est d’être « protecteur ».

C’est pourquoi je me suis sentie beaucoup trop éloignée de ce personnage que j’avais constamment envie de secouer. Je pense lire les autres livres que j’ai achetés de cette auteure pour voir… mais elle ne m’a vraiment pas convaincue sur ce coup là !

Note : 08/20

Romanesquement vôtre,

Marion

5 commentaires sur « Entre mes mains le bonheur se faufile, Agnès Martin-Lugand »

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