Le Maître du Haut Château de Philip K. Dick

Edition : J’ai LuLe maître du haut château
Genre : Science-Fiction; Uchronie
Date de parution : 1970
Nombre de pages : 380

Résumé : En 1947 avait eu lieu la capitulation des alliés devant les forces de l’axe. Cependant que Hitler avait imposé la tyrannie nazie â l’est des Etats-Unis, l’ouest avait été attribué aux japonais. Quelques années plus tard la vie avait repris son cours normal dans la zone occupée par les nippons. Ils avaient apporté avec eux l’usage du Yi-King, le livre des transformations du célèbre oracle chinois dont l’origine se perd dans la nuit des temps. Pourtant, dans cette nouvelle civilisation une rumeur étrange vint à circuler. Un homme vivant dans un haut château, un écrivain de science-fiction, aurait écrit un ouvrage racontant la victoire des alliés en 1945…

Mon avis : Une lecture très intéressante ! 

Mea Culpa, Mea Culpa, Mea Maxima Culpa. Si je suis ressortie légèrement déçue de ce roman, c’est entièrement de ma faute. Quand j’ai commencé ce roman, j’étais persuadée que toute l’intrigue allait se focaliser sur ce livre relatant la défaite du Japon et de l’Allemagne. En réalité, même si ce livre est central pour l’histoire, le roman de Philip K. Dick ne se focalise pas dessus. C’est-à-dire que les chapitres s’axent autour de personnages précis, de leur découverte ou de leur rapport à ce livre – nommé Le poids des sauterelles – et de leurs questionnements internes.

Du coup, je n’ai pas pu m’empêcher d’être déçue arrivée à la fin du roman. C’est dommage pour moi car ce livre avait tout pour me plaire. Comme dans Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques, Philip K. Dick laisse ses personnages s’interroger dans leur for intérieur. Ça m’a amenée à forger mes propres réflexions sur les thèmes abordés par l’auteur. Il nous fait aussi découvrir un monde totalement différent du notre, où les codes de la société ont changé : les Etats-Unis ne sont plus une puissance mondiale, le racisme des nations est assumé, les hommes font confiance à un Oracle… C’est ce qui m’a le plus intéressée : découvrir un autre monde que le nôtre.

Mais certains passages m’ont un peu déstabilisée. Quelques monologues intérieurs étaient trop long et j’ai parfois été incapable de comprendre les raisons des agissements des personnages ou la logique qui les animait, ce qui était aussi frustrant que dérangeant.

Quant à la fin, je dois avouer qu’au début j’étais un peu déçue. Puis en y réfléchissant je me rendue compte que Philip K. Dick nous offrait un très très grands final. Je ne peux rien dire sans spoiler, mais si jamais vous vous lancez dans cette lecture, prenez le temps de relire les dernières pages et de questionner le rapport entre le faux et le réel que Philip K. Dick interroge lui-même dans tout le roman.

D’ailleurs, la lecture de la postface a été très éclairante pour moi. Je ne l’ai lue que quelques jours après avoir fini le roman et heureusement que je l’ai pas zappée !

Bref, c’est un livre vraiment intéressant, malgré quelques fausses notes, avec lequel j’ai passé un très bon moment. Je m’en veux juste un peu d’avoir pensé à l’intrigue du roman avant même de l’avoir commencé. Dans tous les cas, je vous conseille cette uchronie, d’autant plus si vous êtes un adepte des romans de Philip K. Dick.

Ma note: 15/20

Et vous, connaissez-vous ce roman de Philip K. Dick? J’ai l’impression qu’il s’agit d’un livre auquel beaucoup n’ont pas accroché ! Qu’en avez-vous pensé?

Romanesquement Vôtre,

Victoire

5 commentaires sur « Le Maître du Haut Château de Philip K. Dick »

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