Mille femmes blanches, Jim Fergus

mille-femmes-blanches.jpgTitre : Mille femmes blanches
Auteur : Jim Fergus
Edition : France Loisir
Genre : roman historique
Année de parution : 2013
Nombre de pages : 536

Résumé : 1875. Little Wolf, un chef Cheyenne, demande au président Grant de lui faire présent de mille femmes blanches, afin de les marier à ses guerriers, dans le but de favoriser l’intégration. Grant accepte le marché et envoie les premières femmes dans les contrées reculées du Nebraska, la plupart « recrutées » sous la contrainte. Prenant pour point de départ un fait historique réel, Jim Fergus nous relate l’aventure de ces femmes à travers les carnets intimes de l’une d’elles, May Dodd.

Avis : Une lecture captivante !

J’ai reçu Mille femmes blanches écrit par Jim Fergus de la part de Victoire à l’occasion de notre Swap de Noël. Ce titre m’était complètement inconnu alors j’avais vraiment hâte de le lire : le résumé m’a tant fait salivé que je n’ai pas résisté beaucoup plus longtemps pour le lire, que dis-je, le dévorer !

Inspirée de faits historiques, l’histoire relatée par Jim Fergus est passionnante. Même si les événements sont fortement romancés et la plupart des personnages inventés, ce détail a rendu ma lecture forte en intensité.

La forme est très originale puisqu’il s’agit de carnets intimes écrits par la narratrice May Dodd. Ce roman est donc totalement subjectif. On évolue avec elle, on découvre les Amérindiens à travers son regard de jeune femme « blanche » du XIXe siècle. En s’immisçant dans son intimité, on noue une drôle de complicité avec ce personnage. Certes, la narration subjective rend la lecture « parcellaire » au sens où l’on n’a accès qu’à une vérité biaisée par le prisme d’une conscience. Mais, selon moi, cela ne constitue pas un défaut puisque l’on peut ainsi avoir accès aux stéréotypes intégrés inconsciemment par les femmes (êtres fragiles qui nécessitent la protection d’hommes virils, jugées principalement à sa manière tenir un foyer etc).

Les petits changements de mentalités qui parsèment le récit m’ont fortement touchés. Ces personnages, issus de deux cultures totalement différentes, apprennent à s’apprivoiser, à se comprendre. Au départ plutôt réticente à l’idée de vivre parmi « les sauvages », May Dodd trouve finalement beaucoup d’aspects positifs à cette nouvelle vie. L’auteur parvient avec brio à mettre en avant la beauté du métissage ainsi que l’ouverture d’esprit et l’humanité qu’il suppose.

Un des points les plus fort de ce roman concerne, selon moi, la double critique à la fois des « colons blancs » et des « indigènes ». Les Amérindiens se livrent parfois à des rituels guerriers déplaisants ou tendent vers la folie en ingérant le poison que représente l’alcool vendu par les Blancs. Quant à ces derniers, ils agissent avec une cruauté démesurément peu scrupuleuse. D’ailleurs, il me semble important de vous indiquer que cette lecture est parfois très violente puisque des massacres et des viols y sont relatés.

Il en est de même pour ces 1 000 femmes « blanches ». Elles sont décrites avec subtilité, au point de former un panel de personnalités très différentes. Autrement dit, ce récit a la force de ne pas décrire la rencontre de deux « tout » homogènes.

Je ne souhaite pas vous en dire beaucoup plus pour ne pas vous gâcher le plaisir de la lecture si vous souhaitez la commencer. J’ai été captivée par cette histoire jusqu’à la scène finale qui est à la fois grandiose et bouleversante !

Je recommande la lecture de ce livre 1 000 fois !

Note : 17/20

Romanesquement vôtre,

Marion

12 commentaires sur « Mille femmes blanches, Jim Fergus »

  1. Cette lecture me donne très envie mais j’ai un peu peur de peiner à m’immerger dans l’univers étant donné que tout est relaté à travers un journal intime… J’ai un peu de mal avec ce type de narration^^

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