La Passe-miroir, Cristelle Dabos

Titre : La Passe-miroircapture-decran-2016-10-21-a-20-29-53Capture d’écran 2016-10-21 à 20.30.09.png
Auteur : Cristelle Dabos
Editions : Gallimard jeunesse
Genre : Fantastique, jeunesse

A la fin de l’été, j’ai enfin lu le premier tome de la saga La Passe-Miroir, récompensé du prix du premier roman jeunesse organisé par Gallimard, RTL et Télérama, et je peux vous dire d’ores et déjà qu’il n’a assurément pas volé son succès ! Je me suis précipitée pour aller emprunter le deuxième tome à la bibliothèque parce que je ne pouvais pas attendre pour connaître la suite… ce que j’ai malheureusement dû faire puisqu’il y avait une « liste d’attente » sur ce livre. Il a atterri entre mes mains en cette fin d’automne à ma plus grande joie !

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61xrkwkl9wl-_sx342_bo1204203200_Tome 1 : Les fiancés de l’hiver
Date de parution : 2013
Nombre de pages : 528

Résumé : « Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l’arche d’Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du Pôle. À quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d’un complot mortel. »

Tome 2 : Les disparus du Clairdelunebm_20_aj_m_6352
Date de parution : 2015
Nombre de pages : 550

Résumé : « Fraichement promue vice-conteuse, Ophélie découvre à ses dépens les haines et les complots qui couvent sous les plafonds dorés de la Citacielle. Dans cette situation toujours périlleuse, peut-elle seulement compter sur Thorn, son énigmatique fiancé ? Et que signifient les mystérieuses disparitions des personnalités influentes à la cour ? Ophélie se retrouve impliquée malgré elle dans une enquête qui l’entraînera au-delà des illusions du Pôle, au coeur d’une redoutable vérité. Ophélie découvre l’envers de la cour, les mondanités et les complots politiques. Lorsqu’Archibald, l’ambassadeur, disparaît, elle décide de mener l’enquête. Cette mission s’avère bien plus ardue que ce à quoi elle s’attendait. »

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Mon avis : UN COUP DE COEUR

Attardons-nous tout d’abord sur ces deux couvertures : a-t-on déjà vu un univers fantastique, totalement imaginé par un auteur, résumé en un seul dessin ?! La vue de cette couverture a en effet renforcé mon pressentiment selon lequel ce livre allait complètement me plaire.

Christelle Dabos a créé de toutes pièces un monde riche et original qui se suffit à lui-même. Il se place donc à la même hauteur que la saga Harry Potter ou celle du Seigneur des anneaux. En clair, La Passe-miroir ne ressemble à aucun autre univers inventé jusqu’alors. J’ai tout de suite adhéré à ce monde magique fragmenté en différentes « Arches », à tel point que j’aime beaucoup me promener sur le site de l’auteur et me retrouver dans l’ambiance de la saga.

Découvrir l’Arche Anima d’Ophélie a été une véritable révélation pour moi puisqu’elle représente tout ce que j’affectionne… Passionnée par la lecture, l’histoire et les objets anciens, je ne pouvais que comprendre l’intérêt que porte Ophélie à la conservation de son musée. Anima est une Arche, une sorte de planète où les habitants possèdent des pouvoirs en lien avec les objets, appelés « animisme ». J’ai donc jalousé le pouvoir de liseuse d’Ophélie qui arrive à retracer toute l’histoire d’un objet et de ses propriétaires en seulement un touché.

Le pouvoir de « passe-miroir » est également, selon moi, bourré de génie ! L’idée de posséder la faculté de traverser les miroirs pour celles et ceux qui arrivent à être totalement honnêtes avec eux-mêmes est géniale. Savoir se regarder en face sans une seule once de mensonge permet à Ophélie d’ouvrir des portes vers d’autres lieux, d’autres mondes.

En dehors, de ce merveilleux monde magique, Christelle Dabos a su créer des personnages à la fois atypiques, complexes et cruellement réalistes. Ophélie pourrait frôler l’anti-héros si elle restait campée sur sa timidité d’ado-jeune adulte binoclarde et maladroite. Mais il n’en est rien puisqu’elle s’avère être au fond, une jeune femme déterminée et responsable de sa liberté. Le personnage qui m’a le plus touché est – étonnamment – Thorn. Etonnamment car à l’heure actuelle, je n’arrive toujours pas à me faire une opinion à son sujet : est-il vraiment un personnage fiable ? Difficile à dire. Néanmoins, capter sa sensibilité et sa gaucherie a provoqué en moi un fort sentiment de sollicitude.

A cet univers et personnages fabuleux s’ajoute une intrigue qui fait preuve d’une remarquable maturité. Par exemple, le mariage – forcé – entre Ophélie et Thorn ne se transforme aucunement en relation romantique. Si la romance est à des kilomètres de ce livre c’est, selon moi, au service de sentiments complexes que tricote l’auteur. L’amitié – voire l’amour – sont présents mais par petites touches et de manière extrêmement réfléchie et vraie.

Enfin, le clou du spectacle revient au style de Christelle Dabos. Certes, il s’agit d’un livre pour la jeunesse… Mais la langue est si belle et riche qu’elle est très agréable à lire avec les yeux d’un adulte.

Mon pressentiment s’est donc vérifié avec ce premier tome. Mon coup de coeur s’est confirmé avec le deuxième qui surpasse – si cela est possible – le premier tome !

Si les deuxièmes tomes sont généralement moins bien réussis que les autres, Les disparus du Clairdelune est l’exception qui confirme la règle. Le premier tome nous immerge dans cet univers alors que dans le deuxième, on entre vraiment dans l’action qui nous tient littéralement en haleine. D’ailleurs, j’ai lu la majeure partie du livre en une après-midi !

Dans ce tome-ci, l’intrigue se complexifie et il devient encore plus difficile de savoir à qui l’on peut faire confiance. J’ai adoré la tournure de la relation entre Thorn et Ophélie, même si elle avance avec une lenteur de tortue. Berenilde et Tante Rosaline me sont également apparues encore plus sympathiques que dans le premier tome.

L’énigme de la Déchirure du monde prend également de l’ampleur dans ce tome par le biais notamment de « bribes mythologiques ». L’intrigue est aussi enrichie par la répartition complexe des pouvoirs entre des clans qui s’opposent perpétuellement ainsi que par l’accent porté sur la place des dieux dans ce monde fragmenté. La Passe-Miroir suscite certaines interrogations « philosophiques » sur la religion et la politique, ce qui donnent du poids, selon moi, à cette lecture.

Cependant, j’ai trouvé la fin du deuxième tome un peu précipitée puisque j’ai eu l’impression que le livre s’arrêtait en plein milieu d’une action. Néanmoins, cela me donne encore plus envie de découvrir le tome 3 !

Je ne rend certainement pas hommage à toutes les qualités de ces deux premiers tomes mais je n’ai qu’une chose à dire pour conclure cet article : FONCEZ !

Note : 18/20

Romanesquement vôtre,

Marion

20 commentaires sur « La Passe-miroir, Cristelle Dabos »

  1. J’ai, moi aussi, littéralement adoré ! ❤ L'univers, les personnages, la merveilleuse plume de l'auteure…tout est régal dans ces romans. Je crois d'ailleurs que c'est la première série qui me provoque les mêmes frissons et la même passion que les Harry Potter, ce qui n'est pas peu dire !

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  2. J’ai lu le tome 1 récemment, et j’ai littéralement adoré. Malheureusement, je l’ai acheté en format poche, et maintenant, je suis obligée d’attendre que le 2 sorte aussi dans ce format pour l’acheter, sinon ça ferait moche dans la bibliothèque… Le monde est trop injuste !

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